Par dizaines de milliers, elles déferlent, poussées par les courants, et la baignade se transforme en cauchemar. Les secouristes ont dû intervenir plus de 500 fois ces derniers jours pour venir en aide à des nageurs piqués par des méduses. La coupable est la pélagie, Pelagia noctiluca, très urticante et coutumière du fait.
Régulièrement, elle prolifère en été et des populations énormes voguent au gré des courants. En 2007, la pélagie, cette juillettiste confirmée, fut fidèle à son rendez-vous estival. Rappelons que les méduses (des cnidaires) ne peuvent pas nager. Ces animaux n'ont aucune forme de squelette (ni interne comme les poissons, ni externe comme les crustacés, ni même hydrostatique comme les mollusques et les vers annélides) et ne peuvent bouger leurs muscles que les uns par rapport aux autres. Il en résulte un mouvement symétrique qui fait seulement monter ou descendre la méduse. Ces montgolfières aquatiques ne peuvent donc se déplacer à leur guise ni pourchasser une proie.
Mais quand il y en a des milliers voire beaucoup plus, elles peuvent générer des dégâts énormes. Ces proliférations saisonnières sont connues depuis l'Antiquité et concernent de nombreuses espèces de méduses. En 2002 et 2006, les pêcheurs japonais ont fait les frais d'invasions d'énormes Cyanea, mesurant jusqu'à 2 mètres pour un poids de 200 kilos. La raison de ces explosions démographiques, mal connue, est sans doute à chercher dans les quantités de nourriture (petits poissons et plancton, notamment les larves de crustacés et de mollusques) disponibles au moment de la croissance des jeunes méduses, mais aussi dans la température de l'eau et dans le mouvements des courants. Les méduses qui s'accumulent actuellement sur la Côte d'Azur viennent de Ligurie. (La suite sur futura-science)
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