vendredi 4 avril 2008

La mort de Lupe Velez

Lupe Velez de son vrai nom Maria Guadalupe Velez de Villalobos était une actrice mexicaine, décédée le 13 décemble 1944 à l'age de 36 ans. Lupe Velez était plus célèbre pour sa vie amoureuse tumultueuse que pour ses talents d'actrice. Après une romance avec Gary Cooper, un mariage et un divorce avec l'acteur Jhonny Weissmuller, elle se trouve enceinte du jeune Harald Maresch qui refusa de reconnaitre l'enfant. Lupe décide alors de mettre fin à ses jours. L'auteur du blog "nos moutons" raconte très bien la mort édifiante de Maria Guadalupe Velez de Villalobos :


Il fallait que la mise en scène fût superbe : le décor de style «hacienda» kitsch fut rempli de fleurs grasses et odorantes, elle avait commandé des plats mexicains qu’elle avait fait venir de Tijuana. Elle était parée et resplendissante : la maquilleuse, la coiffeuse et l’habilleuse s’étaient surpassées. À trente-six ans une jolie femme est à l’apogée de son charme. Le banquet fut grandiose et dura fort tard, les invités et les figurants étaient aux anges.


Après avoir salué le départ des derniers convives depuis un balcon en fer forgé, elle renvoya les domestiques et se retira dans sa chambre. Là aussi la direction artistique était irréprochable : tentures et candélabres, grands vases de tubéreuses, lumière tamisée et mystérieuse...
Elle avala le contenu du tube de Seconal disposé sur la commode par l’accessoiriste et prit la pose sur le lit en vérifiant le drapé de sa robe à l’intention des photographes qui la trouveraient le lendemain matin après l’appel à la police de la femme de chambre : le cliché, à n’en pas douter, allait être somptueux.
Seulement voilà : tout ça n’était dans le script.

Le Tabasco, la tequila et le Seconal mélangés à hautes doses, ça se marie mal avec l’odeur des tubéreuses: ça vous révulse les estomacs les plus aguerris. Mais comme il était hors de question de gâcher la photo en vomissant sur le lit, elle se leva, tituba jusqu’à la salle de bain et vomit soudain par terre, sur le carrelage. Faisant un pas de plus, elle glissa dans la flaque aigre et violacée de frijoles et chili con carne mêlés de la mousse blanchâtre formée par les comprimés de Seconal (revoyant sa vie en un éclair, revivait-elle les séquences de slapstick tournées avec Laurel et Hardy ?) et dans sa chute sa tête heurta violemment le bord du lavabo. Assommée sur le carrelage de la salle de bain ça pouvait encore faire une bonne photo : en changeant de focale on recadrait sur le visage « livide mais paisible », avec sur le front un filet de sang noir qui se confondrait avec les mèches de cheveux. Un bon retoucheur se chargerait d’éliminer les filets de vomissures sur les lèvres et le menton. C’était moins glamour mais on pouvait faire quelque chose de «romantique et tragique» : ça se vend bien aussi. Mais ce script était si mal fichu que sa tête rebondit sur le bord du lavabo et alla s’encastrer dans la cuvette des water où María de Guadalupe Villalobos y Vélez, souillée et puante, mourut noyée dans dix centimètres d’une eau sale qui faisait couler son maquillage en trainées noirâtres.

jeudi 3 avril 2008

Histoire d'Ali Baba

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L'amputation des voleurs est pratiqué en Arabie saoudite, au Yémen, aux Émirats arabes, en Iran, au Soudan et au Nigeria ; pays dont la législation s'inspire plus ou moins fortement de la charia. J'ai chercher un peu sur le sujet et une parole de Mahomet rapporté par Al Bukhari dit ; "La main doit être tranchée pour un vol au-dessus du quart d'un dinar." Or un quart de dinar de l'époque semble correspondre à environ 9$ (j'ai fait ce calcul à partir d'ici). Le petit pain volé par Ali Baba devait probablement être vendu aux tarifs egyptien actuel.
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mercredi 2 avril 2008

Beethoven

A Sarkoland, il y a des catégories d'humains que l'on peu éloigné à l'aide de répulsifs. Il y a quelques mois un répulsif "anti-SDFs" faisait fureur à Argenteuil, le Malodore. Aujourd'hui le répulsif dans le vent s'appelle Beethoven et c'est une délicat hommage à Kubrick. Beethoven émet un son aigüe très désagréable pour ceux qui peuvent l'entendre (vous pouvez le tester ici). Beethoven est sensé incommoder les jeunes, les musiciens et les personnes à l'ouïe sensible ; nouvelles catégories de nuisibles qu'il est bon de chasser des cieux bravepatriotes en compagnie des Rroms, sans-papiers, couples mixtes et SDF (liste non exhaustive). Les applications possibles sont déjà nombreuses : diffusion de Beethoven pendant les manifs lycéennes et étudiantes, émission pendant les programmes TV et sur les sites internet interdit aux mineurs, port obligatoire d'une puce Beethoven pour les pédophiles, et le reste à l'avenant. Tout ceci m'a fait curieusement pensé à Orwell, Huxley et à une nouvelle de Franck Pavloff : Matin brun. Vous trouverez ici ce texte en .pdf.

Quand les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit ; je n’étais pas communiste
Quant ils ont jeté en prison les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit ; je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher des catholiques,
je n’ai pas protesté ; je n’étais pas catholique.
Quand ils sont venus me chercher,
il n’y avait plus personne pour protester.
Martin Niemöller

Nos ennemis les bêtes

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Nichollsia boréales

Un fossile de plésiosaure trouvé dans une mine canadienne s'avère être une mine d'or pour les paléontologues. Ce "reptile" de la période crétacé, le Nichollsia borealis, n'est pas simplement une nouvelle espèce, mais représente un nouveau chainon de l'évolution.
Pour les frangins qui veulent en savoir plus c'est ici.

Faune inconnu de l'Antarctique

Sadie Mills et Niki Davey de l'expédition de l'Institut de recherche aquatique et atmosphérique de Nouvelle Zélande exhibent ici deux spécimens inconnu d'étoile de mer. L'expédition qui dura 35 jours dans les eaux glacées de l'Antarctique a récolté 30,000 animaux marins dont beaucoup sont inconnu. Vous trouverez ici d'autres images et informations sur ces découvertes. Pour les amateurs de créatures des abysses je vous recommande les très belles photos de The deep book, et la lecture de cet article sur la faune.

mardi 1 avril 2008

Coenobita perlatus

J'ai découvert aujourd'hui la mode des coenobita perlatus de compagnie avec coquille synthétique assortie à vos chausettes. Le coenobita perlatus est en fait un Bernard l'hermite terrestre tropical, assez difficile à élever en captivité. Un marchand à eu l'idée de mettre des coquilles en plastiques coloré à ces crustacés et de les vendre sous un nom idiot, avec une boîte de conserve en guise de maison et une alimentation inadapté. Les enfants sont "invités" à s'échanger les coquilles, comme si le coenobita perlatus était un vulgaire jouet. Le bernard l'hermite-pokémone, nouvelle chimère pour le bestiaire monstrueux du XXIe siècle.